Retours d’éleveurs engagés dans la démarche Bas Carbone

Retours d’éleveurs engagés dans la démarche Bas Carbone

A l’occasion de la journée Ambition Ozé « Eleveurs et Acteurs pour le Climat » qui a eu lieu le 27 janvier 2023 à Mégacité Amiens, des éleveurs ont témoigné sur leur engagement dans la démarche bas carbone.


Réduire l'impact carbone de son élevage, c'est possible et rentable !

Le réchauffement climatique est avéré et nous ne pouvons que constater les conséquences (dates de récolte de maïs plus précoce d'un mois, moisson avancée, nouvel assolement...).
Tous les domaines sont impactés et devront réinventer leur modèle d'affaires en décarbonant. L'agriculture et en particulier l'élevage ont la possibilité d'actionner les leviers pour réussir cette transition.

Découvrez ci-dessous les témoignages de Frédéric Hennart, éleveur à Braine (02) et de Nicolas Patte, éleveur à Domart-en-Ponthieu (80), tous deux engagés dans la démarche.

Témoignage de Frédéric Hennart à Braine (02)

AXES DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE CARBONE :

Réduire l’impact carbone des animaux improductifs

  • Baisse de l’âge au vêlage de 3 à 4 mois : M et Mme Hennart consacrent moins de temps à l’élevage des génisses. Suite à l’ajustement du plan d’alimentation, le coût alimentaire a  baissé.
  • Travail sur le renouvellement à l’aide du génotypage pour orienter la sélection génétique vers les objectifs du troupeau en ciblant les animaux les plus productifs. Cela va permettre de baisser le nombre total de bovins présents, pour la même quantité de lait vendue.

⇒ Ces axes vont augmenter la productivité globale de l’atelier

→ Ces objectifs permettent une réduction des émissions potentielles de 9.5 % de l’atelier bovin soit 27 T d’équivalent carbone par an.

 AXES D’AUGMENTATION DE L’AUTONOMIE FOURRAGÈRE ET DU STOCKAGE CARBONE :

  • Pour les prairies, l’objectif est d’assurer une couverture en hémicellulose pour le fonctionnement du rumen, une autonomie fourragère et un apport de plus de protéines produites sur l’exploitation.
  • Pour le maïs, les éleveurs ont choisi des variétés riches en UF (amidon), et ont adapté leur densité de semis en fonction des types de sols.
  • Ils ont décidé d’implanter des haies pour augmenter leur stockage carbone.

L’amélioration de ces critères techniques s’accompagne d’un intérêt économique pouvant être chiffré à plus de  26 200€ par an.

Témoignage de Nicolas Patte à Domart-En-Ponthieu (80)

LEVIERS LIÉS À L'ATELIER LAITIER : 

  • Baisse de l’âge au vêlage de 3 à 4 mois pour atteindre 26 mois.
  • Baisse du taux de renouvellement de 5 à 6 % (soit 4 à 5 génisses de moins élevées par an) pour finalement augmenter la productivité globale de l’atelier. 
  • Augmenter la productivité des vaches laitières par la qualité des fourrages

→ La réduction des émissions permise est de 4.6 % sur l’atelier bovin soit 13 T d’équivalent carbone par an. 

LEVIERS D’AMÉLIORATION DES PRATIQUES ET EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITÉ :

  • Ajustement de la fertilisation (-5% d’engrais minéraux). 
  • Arrêt du labour sur une partie des cultures. 
  • Baisse des consommations de carburant. 
  •  Augmentation des cultures dérobées. 
  •  Implantation de haies.

→ L’intérêt économique se chiffre à plus de 11 300 € par an.

 

Passez à l'action et faites le diagnostic CAP2ER pour mesurer l'empreinte carbone de votre élevage de ruminants. 

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